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A Genève, Paul Paillet prend ses quartiers dans les Jardin de Troinex de la Fondation Trajets pour réaliser et installer une œuvre collaborative intitulée La subjectivité du discours se manifeste par les embrayeurs, 2017. Le titre de l’œuvre fait référence à une règle de linguistique, où les embrayeurs sont des indicateurs permettant la compréhension extralinguistique d’un discours. C’est-à-dire le contexte ou la situation de ce même discours. Résultat d’une démarche participative et relationnelle, ce travail prend forme avec la complicité des participants aux ateliers artistiques de la Fondation Trajets.

Dans le cadre du projet de résidence, Paul Paillet veut faire écho aux notions de vestiges et de strates historiques qui attestent la pénétration et les interactions possibles du passé dans le présent. En créant des murets hauts de 45cm en pisé il compose des espaces dont la taille variera en fonction des besoins (repas entre amis, grande réception, réunion, repos, etc.). Une infinité de formes et de tracés sont possibles et envisageables. Comme autant de soubassements, ces murets feront figure de fondations, mais pourront être appréhendés de façon pratique en étant utilisés comme des bancs. Ces assises, réalisées à partir des matériaux présents sur place (en terre), inviteront au développement d’activités diverses. Pour les utilisateurs, ils seront des points de rencontres ou d’isolement concrets. Les emplacements seront décidés en accord avec les membres de la fondation Trajet et en réponse à des envies ou des besoins particuliers. Leur disposition en des points différents et opposés du site de travail de la Fondation Trajets à Troinex, constituera un paysage graphique abstrait, lisible du ciel uniquement.

Il s’agit d’une œuvre éphémère, soumise aux aléas du climat et du comportement des personnes qui en font usage. Le pisé est une technique qui, bien que très résistante au temps (plusieurs siècles), nécessite de l’entretien. Si les murets sont laissés à leur sort, un jour peut-être, l’œuvre peut se désagréger : alors, les matériaux dont ils sont composés pourront être réutilisés à de nouvelles fins. Les murets pourraient aussi réapparaître sous la forme d’une trace visible du ciel, dans un champ futur !

Le format de l’œuvre est volontairement discret, d’où son horizontalité. Il importe qu’elle trouve sa place dans le site, qu’elle s’y intègre sans s’imposer de façon autoritaire.

La méthode de travail prescrite par la construction en pisé est collaborative, chacun des participants a un rôle bien précis, chaque rôle permet au suivant de poursuivre son travail. Les postes de travail sont interchangeables. Un groupe de dix personnes peut réaliser une longueur de huit mètres de mur en pisé haut d’un mètre trente (soubassement et finition compris) en 8 heures de travail. Pour ce projet, seule une hauteur de 45-50 centimètre est nécessaire.

Pour plus d’infos, consultez le programme détaillé sur : www.rencontresnaturellement.com

Pour l'édition 2017 de Naturellement ! Art, nature et singularités ART SANS RDV est chargé de la sélection de l'artiste dont la démarche pourrait répondre au contexte spécifique et sensible des Jardins de Troinex de la Fondation Trajets, entreprise sociale active depuis 1979 dans l'intégration sociale et professionnelle de personnes vivant avec des difficultés psychiques. Situés dans la campagne genevoise sur la commune de Troinex, les Jardins de Trajets offrent des prestations dans le domaine des espaces verts, notamment : le Maraîchage, avec ses cultures de légumes en vente directement sur le site. Au fil des saisons sont proposées des variétés de légumes traditionnels ou oubliés et des produits transformés sur place.
Naturellement ! Art, nature et singularités 2017
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